Je retrouve mes 3 compères frenchies. En 30 minutes, le joli bateau rouge nous emmène sur l'ile. Ambiance vacances. Premier stop a l'épicerie, sur la "place du village" pour acheter le piknik. Ça me rappelle l'ambiance méditerranéenne, genre le gendarme a St-Tropez. On loue des vélos, et c'est parti mon kiki, 22 km en perspective.
Rottnest Island. Petite ile située a 18km de Perth, réserve naturelle classée "A", lieu de vacances privilégié des Perthiens depuis 50 ans.
L'ile était connue depuis 1610, mais c'est 288 ans avant la naissance de Dieu (moi), le 29 décembre 1696, que le captain néerlandais Willem De Vlamingh lui donna le nom de "Rattenest" (Le nid a rats). Effectivement, l'ile pullule d'étranges bestioles qui ressemblent a des gros rats, les quokkas.
Tel les fameux kangourous et wallabies, le quokka est un marsupial. Son nom provient du dialecte aborigène Nyungar, les premiers habitants de l'ile il y a 30 000 ans.
Ça faisait longtemps que j'avais pas fait de vélo. Le vélo c'est bien. C'est avec grande joie que j'ai parcouru les routes vallonnées bordant l'océan. Le ciel bleu azur et les paysages calcaires - pinèdes - garrigues faisaient planer un parfum de proooveence jusqu'à mes narines...Je m'imaginais déjà faire la partie de pétanque à l'ombre des platanes, en sirotant le pastaga...vé pitaing' con !
On apercoit plusieurs quokkas au bord de la route, pas timides. Beaucoup de crottes de quokkas aussi, qui ressemblent a des Maltesers, mais qui n'ont pas le même gout.
Les kilomètres s'enchainent, ca commence a faire mal aux fesses. Retour a l'épicerie pour préparer le bbq puis direction la bonne aubeeeerge, une bière dans le porte-bidon. Non maman, je ne suis pas alcoolique. Et même petit-joueur comparé au mec qui avait une caisse de bière dans la carriole pour enfants...
L'auberge, Le Kingstown Barracks, ancienne caserne, squattée par une colonie de scouts ce weekend. Le barbeukiou était fameux, mais harcelés par les quokkas qui mendient la nourriture...
Dimanche matin, nous nous levâmes dès potron-minnet pour bien profiter de notre derniere journee. Au moment du petit déjeuner, "sureuh la placeuh du viillageuh", un p'tit quokka se fait aggresser par un gros quokka, les dents plantées dans la gorge, comme dans les films de vampire, sous les yeux effrayés des z'enfants qui mangent leur corn-flakes. J'y mets des ptits coups de chaussure pour lui faire lacher prise. Puis des gros coups de chaussure. Le ptit quokka deguerpit. Je comprends mieux pourquoi y'avait plusieurs cadavres de quokkas en bord de route, il y a un genre de "guerre des gangs de quokka".
L'incident est clos, le ventre se remplit, et l'appel de la route est plus fort que tout. J'enfourche ma becane et pédale "sur mon terrrrrible engin" en direction du point culminant de l'ile, la ou siège le phare, majestueux, d'un blanc immaculé, tel un cierge sur un gâteau d'anniversaire. La p'tite côte pour y accéder nous met quand même une grosse claque.
On passe le reste de la journee en mode "sea lion", echoués sur le sable, ne se réveillant que pour manger. Et mettre de la crème solaire aussi.
Mais il est temps de repartir...reprendre le gros bateau rouge, qui parait moins beau.
Découvrez Bob Marley & The Wailers!