samedi 24 octobre 2009

Tasmanie

Alors je continue, on embarque sur le ferry "Spirit of Tasmania", les voitures à la queueleuleu, tout le monde s'éclate à la queueleuleu. Ca prend une bonne heure, mais je suis cool, puisque je quitte Melbourne pour une île qui compte 19 parcs nationaux, et dont un cinquième du territoire est classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité.
Très classe le ferry. Je vais jeter un coup d'oeil sur le pont, et accessoirement au bar, qui à ma grande surprise est vide. Je vais alors à l'étage du dessous, qui est bondé, normal, ici les bars sont ouverts. C'est comme si tous les passagers avaient désertés leur cabine pour se désaltérer. Je commande une bière Cascade (LA bière des Tasmaniens) et me pose dans un des nombreux fauteuils à disposition. J'entame la lecture du nouveau bouquin de Bill Bryson ('The thunderbolt kid', sur son enfance), bien plus rigolo que Dostoïevski.
Après une nuit plutôt confortable (j'avais intelligemment ramené un oreiller de ma voiture), on arrive vers 6h00; pas bien réveillé, je trouvais plus ma voiture, je me souvenais plus de l'étage...bref, à part ça, le débarquement se fait rapidement.
Je sors du port, ne sachant pas encore si j'entame mon tour de la Tasmanie par l'Est ou par l'Ouest, je vais m'acheter un sandwich (super intéressant, hein?). Pif-paf-pouf-plouplouf je vais à l'Ouest.

Il est tout juste 7h00, et à mes oreilles résonnent la phrase d'un anglais que j'avais rencontré lors de ma première semaine à Perth l'an dernier, et qui m'avait dit "You can't leave Australia without going to Tassie, mate! It's fucking amazing, mate!". Effectivement, la Tasmanie, c'est joliiiii !

Clic droit (ouvrir dans un nouvel onglet) pour agrandir.


Premier arrêt à Penguin, jolie petite ville balnéaire, je prends mon café (un long macchiato pour ceux que ça intéresse) au 'Groovy Penguin Coffee' à la décoration très kitsch style années 6O, juste en face du pingouin en béton qui trône fièrement sur la place principale.


Le grand pingouin de trois mètres de haut...

Jusque là, tout va bien. Sauf que, placardé sur la porte, la publicité pour '1 day suicide intervention course' me titille. C'est glauque. Pourquoi offrir une formation d'intervention en cas de suicides dans une si paisible ville? Bref, je termine mon café et continue la route, direction Burnie.

Arrêt à l'office de tourisme, je paye le pass pour l'accès aux Parcs Nationaux, 56$, c'est pas donné mais valable 2 mois et ça permet de financer leur entretien. J'essaye de trouver un accès internet. Je tente d'expliquer au gars de l'office du tourisme comment ça marche le wifi, wireless, internet sans fil... Sans succès. Tant pis.
Je visite le musée de Burnie, où a été reconstitué une rue de l'époque des pionniers, avec moult détails. Etant seul dans le musée, je profite pleinement des moult détails.

La rue reconstituée. Avec ses moult détails.

S'ensuit une dégustation de fromages dans les collines surplombant Burnie, une liqueur de whisky parfumée au café pour se nettoyer la glotte, et ça repart.

Aux alentours de Wynyard, des champs de tulipes apportent une touche de gaieté qui compense le temps pourri.

Un champ de tulipes multicolor. Autour, y'avait d'autres champs avec des moutons, mais ils étaient pas multicolors eux, juste blancs.

Dans le Rocky Cape National Park, petites promenades le long de la côte, avec vue sur des caves habitées pendant des millénaires par les populations aborigènes.

La côte Nord-Ouest de la Tasmanie...

La route continue jusqu'à Stanley, connue pour 'The Nut', une formation volcanique plutôt photogénique.

Vue sur 'The Nut'...


Vus sur 'The Nut', sans les vaches...


Il est plutôt cool le Jésus à Stanley, Peace & Love bro' !


Le deuxième jour, après un costaud p'tit-dèj', je descends la côte ouest, jusqu'à Arthur River et 'The Edge of the World', le bout du monde. Car si tu pars tout droit à partir de ce point, il n'y'a aucune terre avant l'Argentine.

The Edge of the World.

Je continue la route, direction Corinna, en suivant une piste de graviers. La pluie s'installe peu à peu.

Passage d'un pont en bois, en allant sur Corinna.


La 'route' de graviers, qui ondule dans le paysage tel euh...un serpent, et le ciel grisâtre, qui menace d'un orage tel un serpent aussi.
Et quand j'arrive à Corinna, voilà ce que je vois:

Ayant regardé en hâte la carte, j'avais pas vu la rivière; on peut la traverser sur une barge deux fois par jour. Pour patienter, on a l'embarras du choix: une promenade dans la forêt en amont de la rivière, ou bien la visite du cimetière des pionniers où l'on peut voir les répliques en plastique de deux tombes d'époque, ou encore une fantastique promenade dans la merveilleuse forêt en aval de la somptueuse rivière. Je reprends donc la route, fais un crochet par Savage River, toujours sous la pluie, et j'arrive à Cradle Valley, lieu de départ de l'Overland Track. J'achète la carte du Parc.
Demain, je serai sur l'overland track.


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